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Nutrition animale en Bretagne : Nutrinoë s’attend à une nouvelle baisse

Pour Hervé Vasseur (à g.), président de Nutrinoë, et Sébastien Tauty, directeur de l’association, l’année 2022 sera clairement encore plus mauvaise que 2021 en volumes. © Y. BOLOH

Les fabricants d’aliments bretons, réunis le 9 juin au Rheu (Ille-et-Vilaine) pour l’AG de leur association Nutrinoë, s’attendent cette année à une réduction des volumes encore plus forte qu’en 2021.

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2021 a déjà été dure, même si ses 1,9 % en volume n’enlèvent pas à la Bretagne sa place de leader pour la production d’aliments pour animaux en France (7,26 Mt sur un total de 20,6 Mt). À la deuxième place, on retrouve sa voisine, les Pays de la Loire (3,77 Mt), à la dynamique inverse de l’an dernier (+ 1 %).

Toutefois, dans un contexte marqué par l’incertitude tant sur les prix des matières premières que sur le maintien du maillage des élevages, l’heure est grave. Après la contraction de 2021, les signaux sont encore au rouge, explique Hervé Vasseur, le président de l’association Nutrinoë qui tenait son AG publique, jeudi 9 juin, au Rheu, à côté de Rennes (Ille-et-Vilaine).

La situation se détériore depuis janvier

En Bretagne, sur la campagne juillet 2021 – avril 2022, la baisse est de 2,9 % et elle s’accentue depuis janvier 2022. Sur les quatre premiers mois de l’année, l’évolution cumulée affiche  3,4 % en volumes, seul le mois de mars ayant été comparable à celui de l’année précédente.

Les aliments pour les vaches laitières, qui affichaient + 4 % l’an dernier, sont en baisse de 1,4 % sur les quatre premiers mois de 2022. La situation s’améliore toutefois pour les aliments poulets ( 2,9 % en 2021, + 1,1 % pour la période janvier-avril 2022) et les canards restent bien orientés (+ 20 % en 2021, + 13 % sur les 4 premiers mois de 2022). Mais les régions plus productrices se remettent de l’épisode influenza aviaire et devraient revenir pleinement aux affaires dans les mois à venir.

Les pondeuses se dégradent ( 0,5 % en 2021,  1,3 % sur janvier-avril 2022). Les dindes restent dans le rouge ( 11,8 % en 2021,  6 % encore début 2022) et les porcs s’enfoncent dans la crise ( 2,8 % en 2021,  6,5 % sur les 4 premiers mois de 2022).

Le Grand Ouest toujours largement en tête

Le Grand Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie), cohérent car les acteurs sont souvent présents en continuité dans ces territoires et les flux sont nombreux, représente 58,6 % des fabrications nationales, soit 12,09 Mt. Il pèse plus de la moitié des volumes nationaux dans ses productions phares : les aliments porcs (80 % des volumes nationaux), dinde (76 %), poulets (59 %), lapins (58 %), pondeuses (56 %) et bovins hors mash (52 %).

Yanne Boloh

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